LouAy
Lou Ay vend des biscuits aux gens qui attendent au check-point de Abu Houli. Le peu d'argent qu'il gagne aide sa famille à survivre.
Dans la longue file d'attente, quelques uns essayaient juste d'atteindre leur lieu de travail. A cause de la fermeture de la bande de Gaza, les chanceux qui ont encore un job ne peuvent travailler en moyenne que 3 jours par semaine.
De nombreuses familles essayaient d'atteindre Khan Yunis (10 km) ou Rafah (20 km) pour rendre visite à des amis ou rentrer chez eux. Ils sont restés bloqués ici au check-point depuis 5 jours, 5 nuits où ils ont dormi sur le sol ou dans leurs voitures (la plupart transportant 6 à 7 personnes). Pour couvrir une distance de quelques kilomètres, les Palestiniens ne savent jamais à l'avance combien de temps ca leur prendra.
Des camions voulaient transporter leurs marchandises d'une ville à l'autre. Des chargements entiers de légumes et de fruits pourrissent souvent aux check-points, ce qui rend encore plus difficile l'approvisionnement en denrées alimentaires essentielles.
Les gens exprimaient leur rage et leur désespoir face á cette fermeture oppressante.
"Pourquoi nous font-ils subir cela?"
"Qu'avons-nous fait pour le mériter?"
"C'est notre pays, ils n'ont pas le droit de le faire!"
"Pourquoi les gouvernements arabes et européens nous abandonnent-ils?"
"Sharon est un criminel"
"Nous voulons la justice"
"Nous voulons vivre en paix dans notre pays!"
"Nous sommes prêts à vivre en paix avec notre voisin Israel!"

etc...