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GAZA - état de siège
laboratoire |
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Enfermement
/ Séquestration |
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Le
mur qui se construit actuellement en Cisjordanie a déjà
été testé auparavant dans la bande de
Gaza. En effet, le contrôle total des frontières
de Gaza a été mis en place depuis fort longtemps
et la fortification, "l'hermétisation" de
cette frontière a été constamment agrémentée
de
- noman’s
land (larges zones de terres agricoles ou habitées
complètement rasées sous des prétextes
sécuritaires et séquestrées au mépris
du droit internaitonal (4e
Conventions de Genève);
- de murs de plus en plus hauts
: que ce soit sur le long de la frontière (Rafah
2004) ou à l’intérieur même
de la bande de Gaza, comme c’était le cas à
Khan
Yunis où un mur de 6m de haut séparait
les palestiniens des colons israéliens ; mur agrémenté
de miradors d’où les soldats israéliens
s’amusaient à tirer sur tout ce qui bougeait
dans un large rayon.
Ce mur de Khan Yunis était le prototype même
de celui que l’Etat d’Israël érige
actuellement en Cisjordanie au mépris des décisions
de la Cour
Internationale de Justice de la Haye. Mur qui va bientôt
complètement encercler les cisjordaniens comme leurs
compatriotes de Gaza le sont depuis fort longtemps. Actuellement,
en plus du mur qui avance rapidement, la construction
de checkpoints high-tech de plus en plus inhumains progresse
dans l'indifférence la plus totale (actuellement plus
de 650!), mettant en place les verrous
de la future grande prison à ciel ouvert de Cisjordanie.
En plus des 9'850 prisonniers palestiniens détenus
actuellement dans les geôles israéliennes de
manière arbitraire
et illégale, à terme c'est toute la population
palestinienne (3.5 millions de personnes, dont 1.4 millions
SONT déjà emprisonnés à Gaza)
qui sera totalement enfermée derrière des murs,
avec miradors, systèmes d'alarme hyper-sophistiqués,
patrouilles militaires fréquentes, etc etc. La
séquestration d'un peuple entier sous prétexte
de sécurité, cela ne réveille-t-il pas
de sinistres souvenirs dans les consciences?
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>
"149 agglomérations palestiniennes subissent les
effets du mur" - Arab48 16-09-05
>
"Nouveau rapport sur Jérusalem-Est et le mu"
- 14-12-05
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Spoliation
du territoire et de ses ressources |
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Brandissant toujours de fallacieux prétextes de "sécurié",
l'Etat d'israël annexe sans cesse de nouveaux territoires,
tout en choisissant soigneusement les terres à coloniser
non seulement pour agrandir son territoire, mais aussi en
fonction des ressources en
eau.
A Gaza, avant l'évacuation les colons avaient le droit
de pomper de l'eau de la nappe phréatique sans aucune
limite pour bien reverdir leur pelouses gazonnées et
cultiver de manière extensive des fruits et légumes
très gourmands en eau. Alors que les Palestiniens,
eux, regardaient impuissants leurs puits détruits
par les bulldozers israéliens, avec interdiction
formelle de les reconstruire ou d'en forer de nouveaux. De
surcroit, la puissance occupante poussait même le cynisme
jusqu'à revendre aux palestiniens leur propre eau à
des prix bien supérieurs aux tarifs dérisoires
payés par les colons israéliens. De plus, une
grande partie de l'eau pompée dans la nappe phréatique
était acheminée vers Israël pour les besoins
de l'agriculture.
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>
"Vols de terre et expulsions" - Saed Bannoura
13-03-06
>
"l’eau est une arme utilisée contre les
Palestiniens par leurs occupants israéliens" -
IMEMC 26/03/06
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Non seulement les colons ont sur-pompé la nappe aquifère
(un colon consomme environ 5 fois plus d'eau qu'un palestinien
tout en la payant 4 fois moins cher que les Palestiniens!),
provoquant un forte hausse de la salinité de l'eau
et la rendant non potable en de multiples points de Gaza;
mais en plus en partant ils l'ont laissée
fortement pollueé.
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>
" Les colons sont partis, l’eau polluée reste"
- Amira Hass 09-09-05
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Cette stratégie de spoliation
des terres les plus riches est actuellement à
l'oeuvre en Cisjordanie. Il suffit de comparer la carte
des ressources aquifères et celle
du tracé du mur pour se rendre compte de l'intérêt
d'annexer des terres supplémentaires (à l'intérieur
des frontières de 67), mais montre également
à quel point la colonisation a été et
est toujours planifiée en fonction de buts hautement
stratégiques.
La spoliation des terres n'est pas uniquement appliquée
en Palestine. Israël occupe le Golan
et les fermes de Sheba depuis 1967. Et l'offensive actuelle
contre le Liban n'a pas pour but uniquement d'éradiquer
le Hezbollah, mais elle vise également l'occupation
et à terme l'annexion
du Sud-Liban jusqu'au fleuve Litani, dont l'eau est convoitée
par Israël depuis sa création...
Que la colonisation puisse
non seulement perdurer, mais de surcroît être
constamment encouragée (impôts réduits,
infrastructures gratuites et autres avantages substantiels
offerts par le gouvernement israélien à ses
chers colons), sans qu'aucune nation
dite civilisée n'y trouve rien à redire
est en soi un des plus grands scandales de notre époque
et reflète bien le deux poids deux mesures appliqué
dans cette région en matière de respect du droit
international. Depuis bientôt 60 ans nos
gouvernements sont complices, puisqu'ils refusent de dénoncer
et de sanctionner la colonisation qui gangrène la Palestine.
(voir
carte des colonies en 2002)
|
>
"Comment convertir la terre palestinienne en terre israélienne"
- Akiva Eldar 01-01-06
>
"La longue marche des colonies juives en Palestine"
- Luis Lema
13-08-05
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Fragmentation/
bantoustanisation |
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Avant le « retrait » des colons de la bande de
Gaza, les palestiniens étaient non seulement coupés
de l’extérieur par les frontières sur-gardées,
mais en plus le territoire était fragmenté par
les routes dites de contournement, reliant les colonies à
Israël, routes protégées par des checkpoints
là où elles croisaient les routes à usage
des palestiniens. Ces checkpoints étaient très
fréquemment fermés à la circulation,
parfois même pour de très longues périodes
(4 jours
en 2002 quand nous y étions...). Ce qui rendait
les trajets à l’intérieur du territoire
exigü de la bande de Gaza (40 km du nord au sud) souvent
impossible.
Ce morcellement territorial
a fortement fragmenté la société entière
déjà précarisée par l’étau
d’une économie de dépendance. La fragmentation
sociale a favorisé une certaine radicalisation de la
société (auparavant plus ouverte et libre),
une montée en force des valeurs traditionnelles (tribales
et islamiques) ainsi que l’émergence de bandes
armées (plus ou moins mafieuses) rivalisant pour le
pouvoir (d’où
la situation semi-chaotique d’avril 2006)
Cette fragmentation sociale
plus ou moins réussie dans la bande de Gaza est entrain
d’être appliquée à plus large échelle
en Cisjordanie où la construction du mur prévoit
le morcellement des zones palestiniennes en bantoustans
déconnectés les uns des autres, ou très
facilement « déconnectables » par un savant
réseau de tunnels-avec-portail,
"gates" et checkpoints hyper-étanches
sous contrôle total de l'armée israélienne
(voir
carte).
Cette stratégie à l'oeuvre en Cisjordanie a
été conçue sur le modèle de Gaza,
dans le but de casser les liens sociaux, désolidariser
les gens, créer des rivalités internes, dans
l'espoir de briser la capacité
de résistance de tout le peuple palestinien.
Mais c'est le contraire qui se passe: face à cette
machinerie destructrice les liens se resserrent, la cohésion
sociale et la détermination à résister
ne font qu'augmenter.
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> cartes du mur
www.stopthewall.org
(en anglais)
>
"L’armée israélienne sépare
totalement le nord et le sud de la Cisjordanie" -
PCHR 25-04-06
>
"La bataille pour Jérusalem capitale"
- Danny Rubinstein
06-04-06
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Dépendance
économique |
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Du
contrôle de la circulation des marchandises entrant
et sortant de Gaza, découle bien évidemment
un contrôle total
sur toute l’économie de la bande de Gaza.
L’économie locale ne pouvant pas se développer,
depuis plusieurs décennies les palestiniens de Gaza
et de Cisjordanie étaient forcés d’aller
chercher du travail en Israël. Travail que les Gazaouis
ont maintenant tous perdu du fait de la fermeture depuis fort
longtemps du seul point de passage d'Eretz. La majorité
des habitants des camps de réfugiés (environ
900'000 à Gaza) ont été dépendants
depuis 1948 de l’aide humanitaire internationale (à
travers l'UNRWA)
; mais c’est maintenant toute la population qui est
devenue l’esclave de la générosité
extérieure.
Depuis février 2006 (6 mois à ce jour!), outre
l'état de siège total,
la bande de Gaza est confrontée à la dernière
invention israélienne en matière de blocus,
avalisée par la communauté internationale: le
gel des transferts d'argent vers le gouvernement palestinien,
pourtant démocratiquement élu.
Ce blocus bancaire a lourdement
pénalisé les fonctionnaires qui jusque là
avaient été épargnés. Et c’est
maintenant toute la société palestinienne qui
est précarisée, dans le but de les mettre à
genou pour briser tout esprit de résistance, et pousser
la population à se rebeller contre son gouvernement.
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>
"Clandestins sur leur propre terre" - 08-02-06
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Toute cette stratégie est également à
l’œuvre en Cisjordanie ou depuis le début
de la 2e intifada, les multiples
entraves faites à la circulation des biens et des
personnes à travers le mur et ces innombrables checkpoints
de plus en plus inhumains; fait que de nombreux producteurs
et entrepreneurs de Cisjordanie ont essuyé des pertes
financières énormes, voire même fait faillite.
Par exemple, la culture
des olives, culture traditionnelle en Cisjordanie depuis
des siècles et seule source de revenu pour de nombreuses
familles, sa production a fortement chuté, car de nombreux
agriculteurs n’ont plus accès à leurs
terres (mur d'apartheid) ou alors sous des conditions draconniennes
(soumis à autorisations délivrées au
compte-gouttes, portails fermés, etc etc), mais en
plus ils ne peuvent plus transporter leurs marchandises à
l’extérieur à cause des checkpoints et
barrages routiers qui empêchent sciemment les palestiniens
d’écouler leurs produits: on trouve des tomates
israéliennes sur les marchés de Ramallah alors
que les agriculteurs palestiniens n'arrivent plus à
écouler leur propre production de tomates... (Perte
du secteur agricole palestinien depuis l’Intifada: 1,6
milliard de dollars).
Le but étant de rendre impossible tout développement
normal de l'économie palestinienne, réduite
à un état de dépendance
totale, répétition d'un même scénario
déjà bien rodé à Gaza...
|
>
" Plan de réalignement de la Cisjordanie"
- David Bloom 27-06-06
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Blocus
/ état de siège |
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Le blocus actuel de
la bande de Gaza sert à nouveau de modèle pour
la Cisjordanie. Evidemment que les plans de construction du
mur ont tout prévu afin de pouvoir enfermer la population
de Cisjordanie comme à Gaza dans une
grande prison à ciel ouvert, et toutes les
infrastructures
carcérales nécessaires (murs, miradors,
patrouilles de geôliers, checkpoints,
portails faciles à verrouiller, etc) sont entrain
de se mettre en place à une vitess effarante.
Bientôt il sera très facile pour Israël
d’appliquer en Cisjordanie le même état
de siège barbare que celui actuellement en cours à
Gaza, et le monde regardera sans broncher cette punition collective
tout en répétant à qui mieux mieux "Israël
a le droit de se défendre"... 3.5
millions de Palestiniens séquestrés, humiliés,
affamés et bombardés pour raisons de sécurité,
ça ne choquera plus personne, c'est déjà
le sort de 1.4 millions d'entre eux à Gaza et le monde
reste silencieux.
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>
"Un appel du PCHR : crise humanitaire dans la Bande
de Gaza !" - PCHR 01-07-06
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Terreur et armes non conventionnelles |
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Les essais en matière de bombes
à sous-munitions, bombes au phosphore, avions
passant le mur du son, tels qu’ils sont décrits
actuellement en parlant du Liban ont été testés
à grande échelle depuis des années sur
la population de Gaza, avec une intensité majeure depuis
le retrait des colons (puisque auparavant les déflagrations
pouvaient incommoder les colons…)
Leur but est bien sûr de terroriser
la population (dont un très large pourcentage souffre
de traumatismes
extrêmement sévères) et le résultat
a dû sembler probant à l’état-major
de l’armée israélienne pour qu’il
décide de l’appliquer avec la même
intensité également sur la population civile
libanaise (à ce jour: 900 tués des milliers
de blessés, des centaines de milliers de déplacés),
sans l’ombre d’une réaction des chancelleries
occidentales... La différence avec Gaza étant
que au Liban les populations civiles ne sont pas parquées
dans des bantoustans et ont pu fuire en masse les lieux les
plus ciblés par les bombardements; alors qu'à
Gaza aucune fuite n'est possible, les civiles gazaouis
n'ont nulle part où aller...
La guerre contre le terrorisme se
trompe de cible: les pires ravages sont causés en premier
lieu par les États terroristes, dont Israël fait
partie. Le Terrorisme
d'Etat restant malheureusement encore impuni. A quand
un tribunal international doté de moyens juridiques
universels pour juger les crimes de guerres? A quand une entité
dotée de vrais pouvoirs pour faire respecter les résolutions
de l'ONU?
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>
"obus au phosphore" - Gideon Levy
10-11-05
>
"Israël : l’horreur en acte"
- Philippe Zarifian
31-07-06
>
"Ce que nous avons fait est fou et monstrueux" -
Saed Bannoura 13-09-06
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Destruction
de toutes les infrastructures |
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La destruction des infrastructure et des bâtiments
officiels est une grande spécialité de l'armée
israélienne. Dès le début de la 2e
intifada (2001-2002)
les bombardements ont partiellement
ou complètement détruit aéroport,
port, bâtiment de la police, résidence d'Arafat,
etc, etc etc (la liste est trop longue); alors même
que des régiments de soldats occupaient divers ministères
palestiniens en Cisjordanie saccageant et souillant tout sur
leur passage, détruisant des archives et des données
précieuses pour toute la population (la Moqataa, le
ministère palestinien de l'éducation en 2002,
etc).
Le 28
juin 2006 israël a commencé une nouvelle offensive
d'envergure soit-disant pour libérer un soldat capturé
("kidnappé" diront les propagandistes comme
s'il s'agissait d'un civil), dévastant
en quelques jours de nombreuses infrastructures de
la bande de Gaza: des ponts, des routes, des centrales électriques,
des bureaux des ministères, etc. privant la population
d'électricité et d'eau courante, prenant en
otage plusieurs parlementaires démocratiquement élus,
semant la terreur et la mort dans la population civile palestinienne
déjà en état de siège depuis des
mois.
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>
"Le “nouveau Moyen-Orient” d’Israël"
- Tanya Reinhart
28-07-06
>
"L’enfer peut s’appeler Gaza" -
Achraf Aboul-Hol
23-07-06
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La même stratégie se répètera
quelques semaines plus tard au Liban (à partir du 12
juillet 2006): sous le prétexte similaire de la
capture de deux soldats israéliens, l'armée
israélienne achevé en peu de temps la destruction
totale des infrastructures du pays, le blocus terrestre et
maritime, ajoutant à cela des bombardement sur des
civiles innocents, entraves aux civiles en fuite et aux équipes
de secours, usage de matériel de guerre non conventionnel
(bombes
au phosphore...), etc. alors même que les libanais
ne sont nullement responsable de l'enlèvement de ces
deux soldats (quand bien même on pourrait justifier
d'une offensive d'une telle ampleur pour un si petit
prétexte...)
Gaza juin 2006 – Liban juillet 2006: mêmes
tactiques, même efficacité monstrueuse, mêmes
"dommages collatéraux" (entendez par là
: mort et blessures infligés à des civiles innocents)
Qui paiera la facture? Jusqu'à maintenant c'est toujours
la communauté internationale qui a lâchement
payé les factures des crimes et destructions israéliens...
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>
"Lorsque le ciel sème la mort" - Azmi
bishara 04-08-06
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Manipulation
médiatique |
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Au niveau médiatique, Israël réussit également
le tour de force d'imposer son propre lexique, tout un vocabulaire
à son avantage. Le
"retrait" de Gaza étant l'exemple le plus
flagrant de bluff médiatique réussi: pendant
que les caméras focalisaient sur les douleurs des pauvres
colons déracinés de Gaza de force (avec relogement
et compensations financières...), au même moment
la progression de la colonisation en Cisjordanie était
fulgurante. Pourtant Israël a réussi faire croire
au monde que les 8'000 colons de Gaza évacués
représentaient un énorme sacrifice, un cadeau
fait aux Palestiniens; alors qu'ils ne représentent
que 3% du total des colons israéliens!! (actuellement
ils sont 450'000 en Cisjordanie)
De même, le mot "désengagement" donne
l'illusion de la fin de l'occupation de Gaza, alors que c'est
le contraire! Le contrôle total et hermétique
de toutes les frontières de Gaza par l'armée
israélienne; le contrôle total de toute la vie
quotidienne des gazaouis imposée par Israël (tous
les documents officiels, cartes d'identité, acte de
naissance, etc sont émis par l'état d'Israël...);
sont les marques d'une occupation
masquée mais toujours aussi implacable et bien réelle.
Les mots sont maléables et Israël dissimule l'ampleur
de sa barbarie derrière des mots "allégés"
(mini-calories), qu'il réussit à imposer au
monde. Quelques exemples:
- les médias nous disent que les soldats ont été
"enlevés" ou "kidnappés"
(comme si c'étaient des civiles) alors qu'ils ont
été "capturés" en guise de
monnaie d'échange pour obtenir la libération
de quelques uns parmi les 9'850 palestiniens (une majorité
de civiles; de nombreux mineurs) détenus illégalement
par Israël dans ces prisons (et donc kidnappés,
eux!).
- on nous martèle qu'Israël a "le droit
de se défendre" alors même qu'il n'a pas
été agressé et que c'est lui l'agresseur!
la capture d'un soldat à Gaza et de 2 soldats au
Liban ont été faites dans le but d'échanger
des prisonniers. Et les civiles Gazaouis et Libanais ne
sont en aucun cas responsables de ces captures.
- on dit "il pleut des roquettes sur Sderot (ou sur
Haifa)"
mais on ne dit jamais "Il pleut des bombes à
sous-munitions (ou au phosphore) sur Rafah (ou sur Qanaa)"
- "dommages collatéraux" signifie mort
et blessures infligés à des civiles innocents
y a-t-il un nom pour décrire les "dommages collatéraux"
causés par des armes prohibées (bombes
à sous-munitions, au phosphore,...)
? faut-il dire "dommages collatéraux décoratifs"
ou "parfumés"?
- les palestiniens (même des mineurs) sont toujours
décrits comme "militants armés"
alors que les soldats israéliens sont des personnes
humaines avec des états-d'âme...
- des chars israéliens encerclés deviennent
"de pauvres tanks sans défense"
- etc etc etc... la liste est bien trop longue
De même les noms des opérations d'agression
israéliennes sont très souvent idylliques: "pluie
d'été", "arc-en-ciel", etc...
(la météo semble une source inépuisable
pour ces "poètes en uniformes"...) Le sommum
du cynisme est ici à l'oeuvre et le monde avale ces
mots sans réfléchir, jusqu'à ce que quelques
images incontrôlées viennent malencontrueusement
contredire les paroles... (massacre
de Qanaa, 30 juillet 2006: 58 civiles morts dont 30 enfants)
C'est toute la terminologie guerrière qui est revisitée
et que nos journalistes nous resservent sans aucune réflexion
ni remise en question.
Nous avons le devoir de rectifier le sens des mots, de rappeler
sans cesse à nos médias et à nos gouvernements
la portée des mots qu'ils utilisent, le poids de leur
silence, et l'étendue de leur complicité.
Les mots sont des armes. Les seules
à notre portée. Utilisons-les!
|
>
"Désengagement : Opération médiatique
au service de l’occupation" - Ali Samoudi
08-09-05
>"Glossaire
de la dépossession" - Paul de Rooij 11-01-06
>
"Cinq mythes veulent sanctionner les crimes de guerre
d’Israël" - Jonathan Cook 28-07-06
-> Les règles de
savoir-vivre lorsqu'il sagit du conflit Israelo-Arabe
sur les médias israéliens:
->
"Quand Napoléon a gagné à Waterloo"
- Uri Avnery 04-09-06
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Conclusions |
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Et pendant ce temps l'étau se resserre et aucune condamnation
n'est proférée, aucune action n'est entreprise. Nos
gouvernements sont responsables de leur silence et de leur
passivité. A nous de le leur rappeler.
Comment l'humanité peut-elle accepter qu'une population
entière soit enfermée, séquestrée,
affamée, étouffée, bombardée,
massacrée?
La vie d'un Palestinien vaut-elle
moins que celle d'un rat de laboratoire?
Nous avons le devoir de lutter contre cette impunité
dont bénéficie Israël depuis sa création,
contre son arrogance.
Exigeons la comparution de ses dirigeants devant la Cour Internationale
de la Haye!
Exigeons de la part de nos gouvernements des sanctions
à la mesure de la démesure israélienne!
Boycottons
les produits israéliens, Désinvestissons
de leur entreprises et de celles qui soutiennent cet état
criminel (Caterpillar,
Connex,
etc)
texte:
mirouille - 7 août 2006
photos:17e
mission civile suisse - octobre 2005
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english version
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